Cette étude archéologique a été réalisée dans le cadre du programme mené par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Corse pour la préservation du site archéologique classé Monument Historique de la nécropole pré-romaine de Casabianda (2B 009 2AH). Cette dernière se développe, sur environ 7000 m2, sur deux collines marno-sableuse miocène situées aux deux extrémités d’un tronçon d’une voie d’axe nord-sud. Le site a été fouillé par Jean et Laurence Jehasse, entre 1960 et 1984. Les chercheurs avaient assuré très tôt la mise en place d’une couverture provisoire sur poteaux d’eucalyptus afin de protéger les nombreuses tombes à chambre et à couloir creusées dans un sédiment assez tendre. Dans les années 1980, au regard du classement du site et de l’intérêt des vestiges mis au jour, une couverture pérenne de plaques ondulées en fibrociment à l'amiante est installée. Sa dégradation au cours des années a permis par endroits une reprise de la végétation et une érosion des structures archéologiques. La Direction Régionale des Affaires Culturelles a engager un chantier de désamiantage, d’étude archéologique complémentaire et de remblaiement conservatoire. L’opération archéologique avait plusieurs objectifs. Il fallait compléter les données disponibles sur la nécropole, notamment par la mise à jour d’un plan général périodisé permettant de mettre en exergue le fonctionnement général de cette nécropole. Un déblaiement raisonné devait permettre de retrouver les volumes initiaux de la plupart des chambres colmatées par les intempéries et la mise en place des supports des toitures. Un levé laser grammétrique du modelé de la nécropole a été réalisé au fur et à mesure de l’avancement du nettoyage des tombes. Des observations complémentaires ont porté sur la voie et son articulation avec certaines tombes. De la même façon, l’un des foyers néolithiques resté en place a fait l’objet d’un sondage et de prélèvements pour datation par le radiocarbone. Un ensemble de mobilier céramique (plusieurs vases complets) a pu être recueilli en stratigraphie dans le sol du couloir incomplètement fouillé d’une tombe importante. Des décapages complémentaires ont été réalisés à l’aide d’une mini pelle afin de localiser d’éventuelles tombes dans des zones où la fouille n’était pas achevée. Une prospection géophysique est venue compléter cette étude archéologique. Elle n’a pas relevé d’anomalies significatives. Une seconde phase de travail a concerné la documentation. Cela a permis de compléter la numérisation des données (publication, rapports, photographie) et de les indexer. Une base de données relationnelle a été mise en place avec une interface web. Il s’agit de permettre un croisement aisé entre, les rapports, les publications et les collections conservées au musée d’Aléria.