On the Role of Evidence and Knowledge in Sustainability Governance – Towards a Reflexive Approach to Political Decision-Making ?
On the role of evidence and knowledge in sustainability governance—Toward a reflexive approach to political decision-making?
Résumé
Evidence-based policy-making is regarded as an instrument for rationalizing policy-making. It may however also be seen as a tool to promote policy integration, to achieve cross-cutting objectives, such as sustainable development, and to address large-scale global challenges, such as climate change. In that it takes account of a broad range of potential regulatory impacts and fosters consideration of otherwise neglected aspects in decision making, evidence-based policy-making has the potential to increase reflexivity in political decision-making. This paper analyzes evidence-based policy-making as sitting between the poles of alleged rationalization of the political process and enhanced reflexivity which results from the larger number of aspects considered in decision-making. Even if both models seem to be diametrically opposed at first, a closer look on the types of policy problems to be addressed reveals that the evidence and knowledge needed in policy assessment are different—ranging from factual evidence to reflexive forms of knowledge that result from dialog and deliberation between societal actors.
La politique fondée sur des faits (Evidence-based policy-making, EBP) permet de rationaliser la décision politique. Toutefois l’EBP peut également être envisagée comme un instrument pour promouvoir l’intégration politique, faire face à des objectifs transversaux comme le développement durable ou encore répondre à des défis à larges échelles tels que les changements climatiques. En cela, l’EBP a le potentiel d’augmenter la réflexivité dans la prise de décision politique parce qu’elle prend largement en compte les impacts des régulations possibles et parce qu’elle prend en considération dans le processus de décision des aspects qui seraient négligés autrement. Cet article analyse l’EBP se situant entre les deux pôles d’une prétendue rationalisation du processus politique et d’une réflexivité augmentée dans la décision. Bien que ces deux modèles semblent à première vue diamétralement opposés, un regard plus attentif sur le type de problèmes politiques à traiter révèle que les preuves et les connaissances dont on a besoin dans l’évaluation politique sont différentes selon les deux pôles. Cela est vrai en allant des preuves factuelles aux formes de connaissance réflexives issues du dialogue et de la délibération entre acteurs sociaux.