Erreurs et maladresses dans les écrits d’étudiants. Comment les traiter ? L’exemple du participe présent
Résumé
Erreurs et maladresses dans les écrits d'étudiants.
Inscrite dans le champ des littéracies universitaires, la recherche a pour objectif de fournir des descriptions linguistiques et des pistes didactiques en lien avec des points de langueici le participe présent -faisant l'objet de dysfonctionnements récurrents dans les textes d'étudiants. Ce faisant, l'étude interroge les normes à l'oeuvre dans l'évaluation que les enseignants font de certains usages du participe présent, lorsqu'il est placé (1) en construction détachée en tête de phrase, et (2) en finale sous la forme d'une participiale à valeur consécutive. Le corpus comprend des extraits d'écrits d'étudiants (copies, mémoires, dossiers, rapports) fournis par leurs enseignants dans le cadre d'un projet pédagogique et de recherche national, le projet écri+(ecriplus.fr). Les extraits sélectionnés ici comportent tous un participe présent épinglé par les enseignants comme fautif au regard de la règle de coréférence du sujet. L'analyse du corpus montre que tel est bien le cas lorsque le participe présent se situe en tête de phrase. Au-delà du simple constat de l'infraction à la règle, on s'interrogera sur la question de l'acceptabilité sémantique de ces phrases. En revanche, lorsque le participe présent est placé en fin de phrase, le problème ne relève plus de la coréférence du sujet : d'autres facteurs, analysés dans le détail, sont en jeu. L'analyse débouche sur une synthèse à visée didactique pour traiter ces usages hors normes des participes présents.
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